INSTRUCTION TECHNIQUE N° 263
relative
à la construction et au désenfumage
des volumes libres intérieurs dans les établissements recevant
du public
( Journal officiel du 7 février 1995 et rectificatif
au journal officiel du 11 novembre 1995)
Certains
projets de construction, de par leur conception architecturale,
prévoient fréquemment la réservation d'un volume libre disposé
comme une cour ou une rue intérieure, recouvert ou non et entouré
par des niveaux à destinations des plus variées (boutiques,
bureaux, chambres d'hôtel, circulations, etc.) L'éclosion d'un
incendie dans ce volume ou son environnement immédiat engendre
des risques de propagation du feu, des fumées et des gaz chauds.
La présente
instruction technique a pour objet de définir les règles de
construction et les principes de désenfumage de ces volumes.
Elle s'applique, d'une part, aux établissements du premier groupe,
d'autre part, aux établissements du deuxième groupe pour lesquels
l'encloisonnement des escaliers est demandé.
Elle ne concerne
pas:
- les trémies (nota 1) créées par la communication
possible entre trois niveaux au plus, lorsque les dispositions
particulières l'autorisent;
- les rues intérieures (nota 2).
Cette instruction technique décrit un certain nombre de configurations
et propose des solutions qui sont réputées satisfaire l'exigence
de mise à l'abri des fumées. Les réalisations qui diffèrent
de ces configurations, soit par leur architecture, soit par
leurs dimensions, soit par les dimensions de leurs volumes adjacents
(par exemple: hauteur sous plafond > 4 m), nécessitent une
étude particulière, s'appuyant sur les modèles utilisés pour
élaborer la présente instruction technique, et seront examinées
par la Commission centrale de sécurité, après avis de la CCDPCSA.
1. Terminologie
Dans l'ensemble du présent texte, le mot " atrium "
est seul utilisé pour désigner le volume libre intérieur (atriums,
patios, puits de litière ... ) cité au paragraphe ci-dessus.
On appelle donc:
1.1. Atrium à l'air libre
Un volume libre fermé sur toutes ses faces latérales dont
la plus petite dimension (§ 1.3) est inférieure ou égale à la
hauteur de la façade la plus haute et qui ne comporte aucune
occlusion en partie supérieure (fig. 1).
1.2. Atrium couvert
Le même volume que ci-dessus avec une couverture totale ou
partielle. Dans cette catégorie d'atriums, il faut distinguer:
a) Ceux dont un ou plusieurs niveaux sont ouverts en permanence
sur le volume central: atriums couverts ouverts (fig. 2);
b) Ceux dont tous les niveaux (à l'exception du niveau inférieur)
sont fermés par une paroi, même si celle-ci comporte des ouvrants,
des balcons ou une circulation horizontale ouverte: atriums
couverts fermés (fig. 3 et 4).
1.3. Plus petite dimension d'un atrium
La plus petite dimension d'un atrium est définie comme étant
le diamètre du cylindre droit s'inscrivant sur toute la hauteur
de l'atrium, dans l'espace libre compris entre:
- nez de balcons pour les atriums ouverts (fig. 2);
- parois verticales pour les atriums fermés (fig.3 et 4);
- nez de balcons et parois verticales pour les atriums ouverts
sur une face et fermés sur l'autre (fig. 5).
1.4. Bases de calcul pour le désenfumage
La section de base de l'atrium (fig. 6) est la plus grande
des sections horizontales comprises entre les éléments de construction
délimitant l'atrium (nez de balcons et/ou parois verticales).
A chaque niveau, la section du vide entre éléments de construction
doit être au moins égale à la moitié de cette section de base.
Le volume de base de l'atrium est le produit de cette section
de base par la hauteur totale de l'atrium, mesurée au plafond
du dernier niveau.



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